Le Logos est le langage universel de la Création. Depuis l’origine, ce langage retentit à travers l’Univers : c’est par lui que l’Esprit cosmique diffuse sa beauté, sa sagesse, son amour et sa toute-puissance. Chaque règne de la Nature (minéral, végétal, animal, humain, planètes, galaxies, ondes, anges…) a été accordé par des harmoniques issus de la Lumière primordiale (radiation, son, couleur, parfum, saveur, mouvement…). L’Harmonie des Sphères (le Verbe, l’Énergie originelle) est la synthèse de tous ces « styles d’écriture ».
Peinture Edward Burne Jones
Le flageolet est une flûte à perce cylindrique, au bec aplati.
La Lumière n’est pas séparée du son, la Lumière est une musique, mais pas dans le sens où nous comprenons généralement ce mot. Compris d’un point de vue spirituel, le concept « musique » suppose la connaissance des principes fondamentaux et de leurs lois implacables que l’on ne peut transgresser sans se perdre ; ces archétypes régissent l’ordre du Cosmos et les rapports harmoniques entre le macrocosme (l’Univers) et le microcosme (les organismes). Le terme musique employé communément est une forme de communication parmi tant d’autres, et n’est donc qu’un très pâle reflet du Verbe primordial. Néanmoins, l’art musical, agencé par une mathématique harmonieuse, agit bénéfiquement sur nos corps psychique et physique, il nous permet de rétablir le contact avec notre Patrie céleste, car la moindre vibration mélodieuse sur la terre nous met en relation avec l’Harmonie cosmique. Il y a des musiques qui purifient, renforcent, unifient les éléments de notre for intérieur. Les traditions kabbalistique et chrétienne nomment respectivement, les « Ophanim » et les « Chérubins », les Intelligences supérieures qui président et veillent à la l’Harmonie du Cosmos. Ce sont eux que l’on représente en train de chanter ou de jouer de différents instruments : flûtes, harpes, trompettes, cithares, violons, luths, etc., et leur chœur mélodieux remplit l’Univers. Écouter une musique d’inspiration spirituelle est un des meilleurs moyens d’échapper aux désordres et aux troubles intérieurs, car le son qui suit une numérique mélodieuse attire les entités bienveillantes qui par leurs hautes énergies lumineuses ont le pouvoir d’annihiler les vibrations néfastes.
L’art musical (instruments et voix) est une puissance. Elle n’est pas seulement une succession de sonorités agréables ; la musique génère des courants d’énergie qui inspirent des émotions, des sentiments, et donnent un élan. C’est pourquoi, les états de conscience doivent être orientés par l’Harmonie originelle. Conséquemment, la mission des artistes (compositeurs, sculpteurs, peintres, chorégraphes, interprètes, écrivains…), et de suroît, des représentants de la vie sociale (scientifiques, religieux, chefs d’État, etc.), est d’offrir à l’humanité des œuvres remarquables inspirées par les Intelligences supérieures.
La Nature est une mosaïque d’informations subtiles. Mais, l’être humain qui n’a pour l’instant développé que ses cinq sens externes (vue, ouïe, odorat, goût, toucher), ne peut percevoir qu’une fraction des vibrations terrestres ; et, qui plus est, une très faible partie du spectre électromagnétique de l’Univers. Par exemple, l’ouïe humaine n’appréhende pas toutes les ondes sonores comme les ultrasons audibles par certains animaux. Cependant en développant ses « oreilles psychiques et spirituelles », il arrivera à entendre d’autres sons, d’autres musiques de la planète Terre, du système solaire et de l’espace infini. Ceci est aussi valable pour les autres sens externes (vue, odorat, goût, toucher), car la l’être humain, par son champ énergétique, possède des facultés multisensorielles.
La Nasa a publié des enregistrements (Nasa Sounds from Around the Milky Way) sur lesquels on peut écouter les sons produits par les ondes spatiales ; elle est parvenue par le biais de plusieurs de ses sondes à recueillir les sons qui sont présents dans l’Univers. Ces sons proviennent des ondes électromagnétiques, nucléaires et gravitationnelles qui sont responsables des phénomènes visibles et invisibles dans l’espace-temps. En outre, les investigations montrent que pour chaque planète et son environnement, la gamme des harmoniques est différente. En d’autres termes, les corps célestes « chantent » comme des instruments de musique selon trois caractéristiques essentielles qui leur sont propres : l’intensité, la hauteur et le timbre. L’intensité dépend de l’amplitude du mouvement vibratoire dont l’unité est le décibel, la hauteur résulte du nombre de vibrations pendant un temps déterminé mesuré en hertz (plus la fréquence est élevée, plus le son est aigu) et le timbre, qui est produit par les sons harmoniques, provient de la qualité et de la couleur du son, mais aussi de la nature de l’instrument, et dans l’exemple présent d’un corps céleste. De plus, selon la loi de résonance, lorsque deux corps célestes sont susceptibles de vibrer à la même fréquence, si l’un entre en vibration, l’autre lui répond en temps réel.
C’est une loi physique ; mais, c’est également une loi du monde psychique et spirituel que tout individu doit connaître, car c’est par elle qu’il pourra s’ajuster au modèle divin dont il est le reflet. Chaque rythme vibratoire émet des sons ; aussi, les pensées, les sentiments, les actes, les gestes, les paroles, etc., qui respectent les lois de la sagesse et de l’amour divins, produisent des mélodies conformes aux harmoniques du Cosmos. Ainsi, lorsqu’un être se met en résonance avec les énergies vertueuses de son esprit, l’Esprit cosmique lui répond simultanément. Et pareillement, lorsqu’il fait vibrer son âme, l’Âme universelle lui répond…
La parabole de l’Évangile selon Matthieu, 13 :24-30, est une image du monde.
L’ivraie et le froment représentent le mal (la nature inférieure) et le bien (la nature supérieure) qui sont si étroitement enchevêtrés que si nous voulons arracher le mal, nous risquons en même temps d’arracher le bien.
La sagesse préconise de laisser le bien et le mal vivre ensemble et de chercher à utiliser les forces extraordinairement puissantes contenues dans les éléments du mal, c’est à dire de prendre d’elles quelques doses infinitésimales pour augmenter et intensifier les forces du bien : ne pas arracher le mal, mais le mettre au service du bien.
© Éditions Prosveta
Chaque son possède une grande puissance et les vibrations musicales produisent des formes multiples et variées. Les sons harmonieux produisent des formes symétriques et les sons discordants des formes asymétriques. Si on joue sur le violon un son très pur devant une flamme, elle prend la forme d’un épi de blé. Mais si l’on produit un son discordant, elle prend la forme de l’ivraie. Dans la forme de l’ivraie se trouve le désordre, le chaos, dans la forme du blé se trouve l’équilibre, l’harmonie. Les êtres qui travaillent avec les vertus produisent du froment, des fleurs, des fruits et tout ce qui est magnifique dans la vie. Tandis que ceux qui ont des pensées, des sentiments grossiers produisent de l’ivraie, des épines, des plantes vénéneuses. Le froment est le symbole de la nourriture pure qui doit alimenter toutes les cordes de notre champ électromagnétique. L’ivraie, comme son nom l’indique, procure l’ivresse et donc le déséquilibre et annihile la clarté et l’intelligence. Autrement dit, l’homme par ses vibrations énergétiques (ses états de conscience) déclenche des impulsions dont il doit étudier la nature, et, comme le fait un musicien ou un chanteur, s’exercer à ajuster ses « cordes psychiques et physiques » au son fondamental de la Chorale cosmique.
Les individus ne deviennent véritablement libres que s’ils parviennent à harmoniser tout leur être (organes psychiques et physiques) par un travail assidu et profond de purification, de contrôle et de maîtrise de leurs états de conscience. Au moment où les moindres particules de leur être vibreront à l’unisson des harmoniques du Cosmos, la Musique des Sphères se révélera à eux.
Sources :
Bibliographie : L’harmonie secrète de l’univers – 2017 – Jean-Philippe Uzan ; La musicothérapie énergétique – Pour retrouver sa fréqence vibratoire originelle – 2021 – Franck Nabet
Métasciences 