La méditation spirituelle (1)

Il existe plusieurs voies pour accéder au monde spirituel et la méditation est l’une d’entre elles. Par la méditation nous avons toutes les possibilités de donner une issue à notre être intérieur, notre esprit afin qu’il puisse s’épanouir, jeter un regard dans l’espace infini pour en enregistrer toutes les merveilles et les réaliser ensuite dans le plan physique. Toutefois, il ne faut pas se faire d’illusions, la méditation spirituelle est un exercice très difficile qui requiert ténacité, persévérance et un amour inconditionnel pour le Principe de vie et ses Idées vertueuses. Cette activité concerne le côté intellectuel et amène la connaissance, l’approfondissement, l’éclaircissement. La méditation est donc un processus mental qui consiste à réfléchir, à chercher les vérités spirituelles (la Cause première, la lumière, la sagesse, les lois de l’Univers…).

Méditation sur le Ciel étoilé
Toute la création est là pour nourrir les êtres humains et leur permettre de se développer. Aussi, un individu raisonnable s’efforce d’étudier comment l’Univers a été créé, de quelles régions il est constitué et quelles entités peuplent ces régions. Il comprendra alors qu’il est par sa conscience en interaction permanente avec toute la création, que tout ce qu’il fait aux autres c’est à lui-même qu’il le fait, car il y a une part spirituelle de lui-même qui vit dans le corps de la Conscience universelle, ce grand corps cosmique dans lequel il est logé et nourri gratuitement. C’est pourquoi il doit s’accorder avec les Idées vertueuses du Cosmos.

De nos jours, la pratique de la méditation se répand de plus en plus. Cependant, elle ne peut être bénéfique que pour des personnes qui ont conscience que cela exige une grande discipline intérieure, c’est-à-dire la maîtrise de leurs pensées, de leurs sentiments, de leurs désirs ; sinon, elles ne font qu’errer dans les régions inférieures des plans mental et astral peuplées d’entités malveillantes. Dès lors, cet exercice tellement utile et salutaire peut devenir une aventure risquée lorsque les intentions ne sont ni pures, ni désintéressées, ni en harmonie avec les lois de l’Univers. Par conséquent, la pratique de la méditation nécessite absolument que l’on commence par apprivoiser et orienter ses différentes tendances psychiques, afin de n’avoir qu’un but : se perfectionner dans l’amour désintéressé, la sagesse et la vérité de l’Esprit cosmique. Dès l’instant où l’on sait accorder ses pensées, ses sentiments, ses désirs avec ce diapason qu’est l’idée de perfectionnement, les expériences que l’on fera dans son monde intérieur seront bénéfiques. Car les portes des régions célestes ne sont ouvertes qu’à ceux qui ont de la reconnaissance, de l’humilité envers le Principe de vie et un désir intense de se connaître dans leur conscience supérieure, universelle.

Du point de vue de la véritable Science initiatique, une méditation est un contact avec le monde divin, et celui qui médite doit garder sur lui des traces de ce contact : une meilleure compréhension de la vie, un plus grand amour désintéressé, une plus grande stabilité intérieure. Sinon, à quoi bon méditer ? C’est une illusion de croire que sans une science précise concernant la structure de l’homme et ses rapports avec l’Univers, sans certaines règles de vie très strictes, sans un haut idéal d’amour universel et de fraternité, on obtiendra des résultats spirituels, la visite des archanges, du Saint-Esprit…

Structure de l’homme
Conscience supérieure :
corps spirituel (causal, bouddhique, atmique)
Conscience inférieure :
corps physique et psychique (astral, mental),
© Éditions Prosveta

Dans la vie spirituelle, la méditation est comparable à la mastication d’une idée. Quand on médite longtemps sur une idée, qu’on la « mâche », on reçoit pendant ce temps dans la superconscience un courant puissant de forces et d’énergies grâce auquel on peut continuer son travail créateur dans les plans divins. La méditation est un exercice qui nous permet de capter et d’accumuler des énergies spirituelles que l’on pourra utiliser pour agir d’une manière pertinente en nous-mêmes, avec les humains, l’environnement terrestre et les écosystèmes de l’Univers. L’essentiel dans la méditation est d’avoir un haut idéal : atteindre sa prédestination divine, être créateur de lumière. La véritable méditation permet d’accéder aux dimensions élevées de la conscience d’universalité. L’illusion est de se croire séparé de la vie universelle, de cet Être unique dont l’existence remplit le Cosmos, mais que l’on ne peut ni sentir ni comprendre parce que la conscience d’universalité n’est pas éveillée. C’est pourquoi le but de la méditation, de la prière, est de détacher l’être humain de sa nature inférieure qui le limite, qui l’emprisonne, pour le rapprocher de son Moi supérieur qui vit dans l’immensité, dans l’éternité, dans la plénitude. Quand la communication sera établie, l’homme retournera librement dans son Moi cosmique qui vibre de l’harmonie de tous les êtres.

Le Christ : « Nul ne peut aller au Père qu’à travers moi. » Ce qui signifie que l’homme ne peut réellement communier avec Dieu qu’à travers sa conscience supérieure. Le Christ, c’est l’Esprit cosmique qui est en chaque être comme une étincelle encore enfouie. En se liant à son âme supérieure, l’être humain s’unit à son esprit, et à travers lui, il s’unit au Père, le Principe de vie. Ainsi, on ne peut aller vers Dieu qu’à travers son âme universelle, car c’est elle qui représente ce qui existe de plus pur en soi-même. Grâce à la pratique de la méditation, l’être humain se détache, s’éloigne des plans physique et psychique pour s’élever jusqu’à son esprit, le principe de sa conscience supérieure.

Sans la méditation, il n’est ni possible de se connaître, ni de devenir maître de soi, ni de développer des qualités et des vertus, ni d’assister l’humanité en toute intégrité et impartialité. Il est méritoire d’être fraternel, compatissant, de faire du bien aux autres, mais cela ne suffit pas, car en agissant on peut transgresser les lois universelles, on peut tout embrouiller et tout détruire si l’on ne commence pas par méditer. Seule la méditation permet d’avoir une vision claire des choses : qui aider, comment, dans quel domaine… La méditation est une question psychologique, philosophique, un acte cosmique de la plus haute importance.

Méditer sur la Lumière qui vivifie, ressuscite, protège, qui détient les clés ouvrant les portes de la Musique des Sphères
Méditer sur l’Amour comme source de joie, de richesse et de beauté pour tous…
Méditer sur la Sagesse qui éclaire et indique le chemin vers le sommet de l’Univers…
Méditer sur la Vérité, accomplissement de l’Amour et la Sagesse, qui conduit à la Liberté de l’Esprit cosmique…

Tant qu’on est engagé dans des occupations prosaïques ou plongé dans les passions, on ne peut pas méditer. Méditer oblige un travail intérieur d’observation de soi-même et de purification qui nous fasse sortir de nos tendances instinctives et malveillantes ; d’avoir compris certaines vérités spirituelles telles que la structure de l’homme faite d’une conscience supérieure et d’une conscience inférieure ; d’avoir un haut idéal de perfectionnement pour pouvoir projeter sa pensée jusqu’aux régions célestes. Sans ces conditions préalables, non seulement on ne peut pas méditer, mais il est même dangereux d’essayer. En effet, celui qui décide de pratiquer la méditation doit savoir que cette décision ne restera pas sans conséquence, car il entre dans un univers où les lois sont aussi strictes et implacables que celles du monde physique. Aussi, la décision de méditer doit s’accompagner d’autres résolutions et en particulier celle d’adopter une certaine discipline de vie. Il vaut mieux ne pas pratiquer la méditation si l’on a pour but dans l’existence la recherche des satisfactions matérielles (l’argent, le pouvoir, la gloire, les plaisirs…), car c’est le plus sûr moyen de se détraquer. La véritable méditation concerne uniquement des sujets divins ; et, pour obtenir des résultats, on doit réviser toute sa façon de vivre, c’est-à-dire veiller sur ses pensées, ses sentiments, ses actions afin qu’ils soient en résonance avec les lois d’unité, d’amour désintéressé, d’interdépendance, d’harmonie, d’équilibre qui existent entre toutes les créatures dans l’Univers.

Ainsi, lorsque l’on veut méditer, il faut se préparer à l’avance, ne pas s’embarrasser de toutes sortes de préoccupations inutiles, mais tâcher d’avoir le plus grand désir de se perfectionner pour pouvoir aider les autres, être un modèle, d’être animé du désir sublime d’accomplir la volonté de Dieu. Celui qui médite ne demande pas de dominer les étoiles, les planètes, la Terre, les animaux ou les hommes, mais de se dominer lui-même, d’être maître de ses pensées, de ses sentiments, de sa volonté, de son corps, et il travaille intérieurement pour y arriver. Tous les exercices spirituels comme la méditation permettent à l’homme d’échapper progressivement aux obscurités de sa nature inférieure, aux tourments, aux angoisses psychiques. Quand on a réussi à s’échapper de cette prison qu’est la vie quotidienne avec toutes ses obligations, quand on est libre dans son corps, dans ses pensées, dans ses sentiments, quand on commence à s’élever intérieurement, la sensation intense qu’il existe une vie tellement plus belle, plus riche, plus vaste, nous projette dans les régions où circule cette vie, qui en réalité sont en nous, dans notre conscience spirituelle. Progressivement, au fur et à mesure que dans les méditations on arrive à saisir les courants cosmiques, quelque chose en nous travaille pour nous permettre de résister aux vibrations célestes. Et, une fois que l’on a goûté la saveur de ce monde supérieur, notre conviction se renforce, on sent que des facultés insoupçonnées commencent à s’éveiller qui nous font entrer dans les courants bénéfiques et libérateurs de la lumière du Principe de vie.

Sources :

Bibliographie : La méditation – Omraam Mikhaël Aïvanhov – 2000 ; Prière et méditation : porte ouverte sur l’infini – Peter Deunov – 1992

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