La régénération de l’humanité

Les processus spirituels et psychiques déterminent les expressions de vie dans le plan physique, en l’occurrence les enfants. Si ces phénomènes restent encore peu connus pour la plupart des femmes et aussi des hommes, cependant des courants précurseurs dans les sciences et les religions s’unissent afin d’établir un nouveau paradigme, celui de la véritable identité de l’être humain, sa conscience supérieure (son esprit et son âme de lumière) qui crée, qui forme et qui réalise tout ce que l’on voit dans le plan physique, matériel. Le monde physique est le résultat des mondes psychique et spirituel qui sont plus réels que la matière visible, tangible. Grâce à cette nouvelle philosophie, les hommes et les femmes vont devenir plus conscients, plus attentifs à toutes les impulsions, les énergies qui les influencent. Et c’est cette conscience qui les rendra capable de travailler pour le Bien, le Beau, la Perfection.  

Dès lors, les hommes et les femmes ne doivent jamais oublier que les enfants qu’ils auront un jour reflèteront d’une manière ou d’une autre leur propre façon de vivre et qu’ils hériteront de leurs qualités ou leurs défauts, de leur santé ou leurs maladies. Car tout ce qui se passe dans la tête et le cœur de l’homme et de la femme se réalisent tôt ou tard ; chacune de leurs pensées et chacun de leurs désirs, au moment où ils paraissent en eux, sont vivants, et l’enfant qui vient n’est que le miroir de ce qu’ils avaient dans leur monde psychique et pour les êtres liés à leur âme et leur esprit divins ce qu’ils avaient dans leur monde spirituel. Ainsi, si en grandissant, leurs enfants deviennent des causes de chagrins, de tourments, c’est qu’ils sont l’incarnation d’impulsions grossières que les parents inconscients portaient en eux-mêmes et qu’ils leur ont transmises. Par contre, bienheureux les parents qui voient grandir leurs enfants qui les aident, les soutiennent et les rendent heureux par leurs travaux exemplaires, justes, honorables et brillants ; c’est qu’ils étaient des « souhaits magnifiques » qu’eux-mêmes ont conservés et nourris durant des années ; et ces idées se sont incarnées en leurs enfants et qui, à travers eux, continuent à les servir et à les assister. Un enfant qui naît ne naît pas de rien. Et si les enfants sont là, c’est aussi à travers leurs enfants que les hommes et les femmes apprennent à se connaître.

C’est pourquoi il est indispensable que les futures mamans se préparent à l’avance pour mener à bien la période de la gestation : comment se nourrir, comment se détendre, comment communiquer avec leur bébé, comment se ressourcer dans la Nature (le Soleil, les étoiles, les fleurs, l’eau, etc.), et surtout le travail qu’elles peuvent faire avec leurs pensées et leurs sentiments par la prière, la méditation, des activités sensées et harmonieuses afin que l’enfant qui naîtra soit doté des plus belles aspirations, des plus belles qualités, des plus belles facultés morales et spirituelles. Conséquemment, les gouvernants, les hommes qui veulent vraiment améliorer l’avenir de l’humanité doivent se décider à comprendre l’importance du travail qui se fait dans la femme pendant la période de la gestation, et se déterminer à organiser les sociétés pour qu’elle soit soutenue par des conditions matérielles appropriées, entourée de soins et d’affection pour former non seulement le corps physique de l’enfant, mais aussi ses corps mental et émotionnel. 

Tous les plans pour remédier à la situation nationale ou internationale (politiques, financiers, économiques, médicaux, sociaux, éducatifs, etc.) sont des palliatifs, car ils ne concernent que le domaine matériel, le plan des conséquences. Or, pour solutionner des problèmes, quels qu’ils soient, il faut s’atteler à la cause. Et la cause des désordres de l’humanité vient du plan psychique, les pensées et les sentiments malsains, égocentriques qui produisent des troubles, des maladies, des désordres. Lorsque les individus commenceront à se connaître dans leur structure spirituelle, psychique et physique, ils comprendront qu’ils ne sont pas faits uniquement d’un corps biologique, mais aussi de corps énergétiques qui ont chacun besoin d’une nourriture appropriée pour être en harmonie avec eux-mêmes, la Terre et l’Univers. 

Le bien-être d’une personne ou d’une société n’est pas une réalisation matérielle, mais spirituelle, c’est un état de conscience tissé d’intelligences vertueuses en symbiose avec les lois de l’Univers. De ce fait, une humanité paisible, civilisée, évoluée doit d’abord venir dans la tête des individus comme intelligence et lumière ; elle s’introduira ensuite dans leur cœur comme sensation et amour universel, et elle descendra enfin dans le plan matériel où elle se manifestera comme abondance, joie, paix, santé, harmonie pour tous. La philosophie spirituelle est basée sur la science de l’homme dans sa totalité : esprit, conscience et corps physique. Ce n’est qu’au moment où l’être humain prendra conscience que tout doit graviter autour de son esprit qu’il pourra résoudre ses problèmes, car c’est l’esprit qui crée la vie et anime la matière ; et la Femme collective, composée de toutes les femmes soutenues par les hommes, sera alors animée par les forces de l’esprit pour donner naissance à l’Enfant collectif : une l’humanité régénérée, civilisée, illuminée dans l’amour, la sagesse et la vérité.

Sources :

Bibliographie : Une éducation qui commence avant la naissance – 2000 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ; La femme est l’architecte de l’homme – 2004 – Theryca

Le pouvoir de la femme sur les générations futures

Pendant les neuf mois de la gestation la mère ne travaille pas seulement à former le corps physique de l’enfant, son pouvoir s’étend aussi dans le plan psychique et spirituel. En effet, la femme enceinte nourrit le germe que l’homme lui a donné de sa propre substance et elle travaille à créer les conditions favorables ou défavorables à l’épanouissement des différentes caractéristiques contenues dans ce germe. C’est pourquoi la mère doit être consciente qu’en surveillant la vie qu’elle mène (ses pensées, ses sentiments, ses émotions, ses désirs, son comportement), elle seule peut mettre au monde un enfant bien portant, sain de corps et d’esprit. Ainsi, la gestation est une période décisive pour le futur enfant.

Dans le plan physique, quand il s’agit de créer un enfant, la femme n’est pas moins essentielle que l’homme. Rien ne peut se produire sans l’union de l’homme et de la femme ; tous deux représentent des facteurs d’égale importance. D’après la véritable science spirituelle, rien n’est plus sacré que les principes masculin et féminin, l’homme et la femme, et le jour où tous les deux comprendront ce qu’ils représentent en réalité, la vie changera complètement, la vie sociale, la vie économique et la vie cosmique. Car ne connaissant pas leur véritable identité, les hommes et les femmes ne savent pas comment se regarder, s’apprécier et se comporter les uns envers les autres.

Toutes les femmes ne demandent qu’une chose : avoir des enfants, si ce n’est pas dans le plan physique, au moins dans le plan spirituel. Pas une femme n’échappe à ce besoin. C’est la nature de la femme de vouloir être fertilisée physiquement et spirituellement afin de mettre des enfants au monde. Et si la fécondation spirituelle reste inaccessible à la plus grande majorité des gens, c’est qu’ils ne sont pas instruits des possibilités inouïes de leur esprit et de leur âme. Les pensées et les sentiments des êtres éclairés à leur identité spirituelle, qui œuvrent pour un haut idéal de lumière et d’harmonie, forment une puissante entité vibratoire vivante qui se propage et agit sur toutes les consciences humaines, et un jour, le monde entier est inspiré, exalté par une nouvelle compréhension chaleureuse et lumineuse de la vie. 

L’avenir de l’humanité dépend de la façon dont on prépare les enfants à venir au monde. Il est admis pour de nombreux médecins, infirmières, psychologues, etc., que la période de la gestation exerce une influence décisive sur l’enfant qui va naître. En effet, les résultats des observations témoignent que, déjà, dans le sein de la mère, l’enfant est un être conscient avec qui elle peut entrer en relation, et exercer sur lui une influence. Ainsi, pour vraiment travailler pour les générations à venir, il faut d’abord penser à la manière dont les parents vont mettre les enfants au monde. Puisque les ondes de la conscience sont les forces qui déterminent la nature des êtres et des environnements, il est beaucoup plus important de s’occuper d’éduquer les individus de leurs capacités spirituelles pour améliorer leur vie et d’instruire les futurs parents à donner naissance à une élite éclairée aux lois de l’Univers que de se préoccuper des conditions matérielles dans lesquelles cette élite vivra, car celle-ci dotée des facultés spirituelles sera bien aguerrie pour faire face aux épreuves de la vie terrestre.

La mère peut accomplir de grands miracles parce qu’elle possède la clé des forces. Et les hommes doivent aider les femmes car chaque homme, d’une autre façon dans le plan spirituel forme des enfants : ses pensées et ses sentiments. Et s’ils sont conscients de leurs possibilités, ils peuvent appliquer les lois de la polarisation spirituelle. Car même si certaines mères savent ce qu’elles doivent faire, elles en sont souvent empêchées par un mari ignorant, égoïste et négligent. C’est seulement lorsque l’intellect et le cœur, le père et la mère, travaillent ensemble qu’ils peuvent créer un enfant divin capable de réaliser de grandes choses.

La destinée de l’humanité est entre les mains des femmes, de leur pouvoir à la régénérer. Elles sont plus fortes que tous les moyens matériels qu’on peut mettre en œuvre pour s’opposer aux menaces qui pèsent sur cet avenir. C’est pourquoi grâce à leur imagination, les femmes pendant leur grossesse peuvent agir favorablement sur l’enfant qui va venir s’incarner dans leur famille, et par la pensée, par le sentiment, et avec l’aide du père de cet enfant, elle doit s’efforcer de former un être qui, plus tard, saura apporter la paix, l’harmonie et la lumière. C’est la mère qui transmet la beauté à ses enfants ; c’est elle qui les forme, et c’est pourquoi pendant tout le temps qu’elle les porte elle doit souhaiter la beauté pour eux. Il faut seulement qu’elles comprennent où et comment chercher la vraie beauté, la beauté spirituelle, afin qu’à travers leurs enfants elles fassent un jour descendre la splendeur du Ciel sur la terre.

Aussi, les mères doivent devenir de plus en plus conscientes de l’influence de leurs états intérieurs sur l’enfant qu’elles sont en train de porter, car ce n’est pas lorsqu’il sera né qu’elles doivent commencer à s’occuper de lui et lui donner des éducateurs, des médecins, etc. En effet, quand l’enfant naît, c’est déjà trop tard, il est déjà terminé. Ses corps psychique et physique sont déterminés par tous les éléments qu’il a reçus dans le sein de sa mère. Et il sera très difficile de changer la nature profonde de l’enfant. C’est pourquoi les futures mamans doivent souhaiter pour leurs enfants les plus belles qualités et facultés vertueuses pour composer une génération remarquable, exceptionnelle dans la sagesse, l’amour désintéressé, la vérité, la justice, la bonté. Car même s’ils doivent vivre dans les pires conditions, de tels enfants resteront incorruptibles parce que leur essence sera pure. On comprend donc bien l’importance pour la femme enceinte de placer dans son intellect des pensées lumineuses, dans son cœur des sentiments d’amour universel, dans son comportement des mouvements poétiques et musicaux. Grâce à ces pensées, ces émotions, ces attitudes, le germe qui croît en elle absorbera chaque jour ces matières pures et précieuses, et c’est ainsi qu’elle donnera le jour à un sauveur d’humanité, un être éclairé aux lois de la vie cosmique. L’enfant lui-même ne possède rien, il reçoit tous les matériaux de sa mère. Par conséquent, en les lui donnant, elle doit être très consciente et, dans son for intérieur par ses pensées, ses désirs, sa conduite, sa façon de vivre, ne lui donner que les particules les plus vertueuses, les plus pures. La mère peut accomplir de grands prodiges, car elle possède les secrets des forces de la vie.

Sources :

Bibliographie : Le vrai travail de la mère pendant la gestation – 2000 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ; Les neuf marches : un regard spirituel sur la grossesse et la naissance – 2006 – Daniel Meurois, Anne Givaudan

Donner corps à l’Enfant collectif

Le principe féminin possède les clés de la réalisation dans la matière. Que ce soit le bien ou le mal, l’homme et la femme sont responsables de leurs agissements, mais en tant que principe féminin, c’est la femme qui a le pouvoir de concrétiser les projets dans la matière. En effet, la femme a non seulement pour fonction de mettre des enfants au monde sur la terre, mais aussi dans les plans psychique et spirituel. Car l’enfant est le « symbole » de tout accomplissement dans les trois mondes (spirituel, psychique et physique). Quel que soit le monde, ce sont les mêmes lois qui entrent en action. 

Ainsi, le salut de l’humanité viendra des femmes, car ce sont elles qui mettent les enfants au monde. Bien sûr, l’homme donne le germe, mais pour que ce germe croisse et se développe jusqu’à devenir un enfant parfaitement formé, il faut une femme. Dans le plan spirituel, c’est exactement le même phénomène. Pour réaliser une Idée spirituelle telle que donner corps à la Lumière originelle, le Royaume de Dieu sur la terre comme l’a désiré Jésus, il faut s’adresser aux femmes. Le Principe de vie a donné de grands pouvoirs à l’homme et à la femme, mais ces pouvoirs sont différents. Ce que la femme peut faire, l’homme ne le peut pas, et ce que l’homme peut faire, la femme ne le peut pas. La femme fournit la matière et l’homme fournit l’esprit, c’est-à-dire la vie. Désormais toutes les femmes doivent s’unir pour former ensemble un Femme collective terrestre, c’est-à-dire une Conscience collective, tissée de vibrations vertueuses, qui donnera naissance à un Enfant collectif composé d’une nouvelle génération d’enfants dotés d’idées très élevées, lumineuses, d’amour universel, de noblesse, d’intégrité, d’intelligence, de beauté, de joie, de partage, d’interdépendance avec tous les êtres dans l’Univers. Sans cette participation, l’esprit divin ne peut s’incarner pour tout vivifier et tout embellir.  

La femme est donc ainsi construite qu’il émane d’elle un magnétisme sous forme de particules très subtiles qui peut servir à incarner des idées, des projets et leur donner un corps psychique et spirituel, tout comme une femme enceinte grâce à son magnétisme condense les éléments qui constitueront le corps physiologique d’un enfant. De la même façon, dans le plan spirituel, un esprit sublime, un sauveur d’humanité, un grand Maître, un Initié peuvent donner un germe, une idée divine, mais pour que cette idée grandiose prenne corps, ils ont besoin que les femmes leur en apportent la matière, les fluides qui émanent d’elles. Car ce n’est pas dans le plan physique que la femme a le plus de pouvoir, mais dans le domaine des émanations impalpables, du magnétisme que lui a donné la Nature. Dans le monde divin il n’existe qu’une Femme, appelée l’Âme universelle ou la Conscience cosmique ; pareillement sur la Terre, il n’existe qu’une seule Femme composée de toutes les femmes de l’humanité qui représentent collectivement une unité. Si cette Femme collective terrestre décide de consacrer une partie de la matière subtile qu’elle émane pour former un Enfant universel de lumière que lui donnera un être parfait, cet Enfant collectif sera l’incarnation du Paradis de l’Esprit cosmique.

Le jour où, en tant qu’entité collective, les femmes accepteront d’être fertilisées par la Lumière primordiale, qui contient toutes les splendeurs et la félicité du Principe de vie, toutes les femmes ensemble pourront grâce à leurs émanations construire le corps d’un enfant plus vaste, un enfant collectif. Un tel corps collectif existe d’abord dans l’invisible, c’est un état de conscience supérieur qui est volontiers nommé le Paradis, le Royaume de Dieu, l’Âge d’Or, la Conscience universelle… Et si les femmes acceptent de recevoir le germe de l’idée d’un Monde lumineux de paix, de joie, d’harmonie et d’abondance, elles peuvent contribuer à former une autre mentalité, une humanité hautement civilisée. Dès lors, on comprend l’importance vitale à ce qu’elles s’unissent et se concentrent sur cet idéal divin et à ce que les hommes les soutiennent dignement.

Les idées sont des germes. Aussi, toutes les femmes sur la terre peuvent être fertilisées spirituellement en accueillant l’idée du Paradis terrestre et en l’alimentant, en travaillant sur lui par leurs émanations vertueuses ; cet état de félicité descendra progressivement jusqu’à devenir une réalité visible et tangible, car le plan physique est le résultat des vibrations des plans psychique et spirituel. Si dans le plan physique, c’est la mère qui protège l’enfant, dans le plan spirituel, c’est l’Enfant collectif, cet égrégore lumineux composé d’anges, d’archanges et de divinités qui protège la mère. Et c’est cet Enfant collectif qui, chaque jour, soutiendra, guidera, éclairera, instruira les femmes qui participeront à sa formation. Bienheureuses les femmes qui se laisseront féconder par cette idée de la Lumière originelle, du Royaume de Dieu, du Paradis, de la félicité éternelle et qui contribueront à la formation de ce nouveau corps collectif, car ce travail divin les vivifiera, les protégera et les embellira et elles deviendront véritablement vivantes, belles, attirantes, rayonnantes, lumineuses… 

Sources :

Bibliographie : Le vrai travail de la mère pendant la gestation – 2000 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ; La femme est l’architecte de l’homme – 2004 – Theryca

La femme, son influence sur l’homme

La femme a pour vocation d’être l’éducatrice de l’homme. Aussi, elle doit savoir qu’elle a un travail à faire pour tout purifier et vivifier en elle. Par ses pensées, son attitude, elle est capable d’entraîner l’homme à accomplir les actes les plus nobles, et celui-ci ne demande qu’à être soulevé, inspiré par la femme. La puissance de la femme est immense, car elle possède un magnétisme sous forme d’impalpables petites particules qui s’échappent d’elle. Ce n’est pas tellement dans le plan physique qu’elle a le plus de pouvoir, mais dans le domaine des émanations. Si l’on a présenté la femme comme une magicienne, une fée, c’est à cause de ces émanations que lui a données la Nature et avec lesquelles elle est même capable de former des corps éthériques. Alors, si dans plusieurs endroits du monde, des femmes conscientes de ce pouvoir décidaient de travailler ensemble sur l’idée de lumière, d’amour, de paix, de fraternité, elles formeraient dans l’invisible un « enfant collectif » qui influencerait toutes les consciences. 

Pour influencer l’homme, il suffit qu’elle pense à l’encourager dans la meilleure direction. Par ailleurs, d’une façon beaucoup plus subtile, elle peut l’inspirer en éduquant les enfants de leur union. Ainsi, par l’influence quotidienne qu’elle peut avoir sur ses très jeunes enfants, une mère consciente est capable de créer des caractères droits, nobles, généreux, des bienfaiteurs, des élites qui constitueront une génération civilisée et évoluée. Le comportement, l’attitude de la femme est en rapport avec ses aptitudes à la maternité, et même si elle n’a pas d’enfant, elle manifeste plus spontanément que l’homme ces qualités maternelles que sont le sacrifice, le dévouement, l’indugence, la générosité, la bonté, la compassion, le désintéressement, la sollicitude à l’égard des êtres plus faibles et de toutes les créatures vivantes. Lorsque les femmes décideront de se consacrer aux Idées vertueuses, lumineuses du Principe de vie pour que toute la matière merveilleuse, leur magnétisme, leurs émanations subtiles soient utilisées dans un but divin, sur toute la surface de la terre on verra s’allumer des foyers de lumière, et le monde entier parlera le langage de la nouvelle culture, le langage de la nouvelle vie, le langage de l’amour divin, la félicité du Paradis de l’Être universel de lumière. 

Une femme qui travaille à acquérir une beauté intérieure en développant en elle-même des qualités et des vertus, attirera une catégorie d’hommes remarquables en noblesse, en intelligence, en générosité, en justice, en honnêteté, qui viendront l’aider, la protéger et tout lui donner pour son épanouissement. C’est pourquoi chaque femme doit devenir consciente de ses pouvoirs et décider à quels projets elle veut s’associer. Le salut de l’humanité dépend de l’orientation que prendront les femmes. De même que dans le monde des principes fondamentaux de la Création, il n’existe qu’une Femme, la Conscience cosmique, archétype de toutes les vertus, de même toutes les femmes sur la terre doivent s’unir pour ne former qu’une seule femme, une femme collective qui mettra au monde la nouvelle vie. La nouvelle vie viendra grâce aux femmes, car ce sont elles qui possèdent la matière dans laquelle le Paradis peut prendre corps.

La femme est donc la clé de l’avenir de l’humanité. Aussi, que toutes les femmes, mariées ou non, mères de famille ou non, s’efforcent de devenir conscientes de leurs possibilités et décident de s’élever au-dessus de leurs ambitions personnelles, de s’unir à la collectivité des esprits et âmes de la Conscience cosmique pour faire un travail de construction lumineuse sur les hommes et les enfants qu’elles mettront au monde.

Sources :

Bibliographie : Le masculin et le féminin fondements de la création – 2011 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ; Les femmes, avenir de la terre – 2007 – Jean Shinoda Bolen

Le masculin et le féminin

Toutes nos manifestations ont leur modèle dans le monde de la Lumière primordiale. Évidemment, ce qu’est le Principe de vie, généralement nommé Dieu, personne ne le sait. C’est l’Absolu, le Non-Manifesté, Il n’a ni corps ni apparence. Mais lorsqu’Il a voulu se manifester, s’exprimer dans l’Univers, Il s’est polarisé, et c’est grâce à cette double polarité de l’esprit et de la matière qu’Il a pu créer : les deux pôles ont agi l’un sur l’autre, et de toutes ces  « actions » est né le Cosmos. Le véritable mariage est donc celui de l’esprit et de la matière ; c’est de ce mariage que naissent toutes les expressions de vie. L’union de l’esprit et de la matière existe sous d’incalculables animations différentes (atomes, étoiles, êtres humains, animaux, végétaux, minéraux). 

Le symbole du Yang et du Yin
Yang blanc avec un point noir, principe masculin ; Yin noir, avec un point blanc, principe féminin

Ainsi, comme tout se reflète, pareillement le même processus se produit entre l’homme et la femme. Comme la Lumière originelle, l’être humain est polarisé en deux principes complémentaires, et c’est cette polarisation qui le pousse à chercher l’autre partie de lui-même à travers les femmes, à travers les hommes ou à travers l’Être universel de lumière. Quand on dit que l’on cherche à se connaître ou à connaître Dieu, en réalité, il s’agit de sa partie complémentaire, son âme-sœur, avec laquelle chacun désire s’unir pour devenir une entité achevée. Au moment où l’homme est sorti comme une flamme de l’Être universel de lumière, il était deux en un, et ces deux parties se complétaient parfaitement, un être complet que l’on a appelé l’androgyne. Par la suite, au cours de l’évolution, les deux pôles masculin et féminin de cette unité se sont divisés pour évoluer séparément. C’est pourquoi, au-delà des apparences, c’est toujours sa partie complémentaire qu’on est en train de chercher car chacune porte l’image dans la profondeur de son être ; chacune d’elle a marqué l’autre de son sceau. 

Il existe donc dans l’Univers deux principes fondamentaux qui se reflètent dans toutes les manifestations de la Nature et de la Vie. Toute la création est l’œuvre de ces deux principes masculin et féminin, esprit et matière. Pour être féconds, ces deux principes doivent obligatoirement travailler ensemble ; séparés ils sont improductifs. 

Pour la science initiatique l’homme est lié à l’esprit, alors que la femme est liée à la matière. Ce n’est pas que l’homme soit seulement esprit et la femme seulement matière, tous les deux sont esprit et matière conjointement dans les plans psychique et spirituel ; il n’y a que dans le plan physique qu’ils sont distincts, mais symboliquement l’homme est beaucoup plus tourné du côté de l’esprit et la femme du côté de la matière. En effet, pour la création d’un enfant, l’homme donne l’esprit, c’est-à-dire la vie, le germe, alors que la femme donne la matière. Qu’on le veuille ou non, le rôle de l’homme et de la femme dans cet acte tellement fondamental de la perpétuation de la vie influe sur leur tempérament et leur manière de considérer les choses. 

Le principe divin produit les germes, les étincelles, le feu, la puissance, mais ce sont des essences si subtiles qu’elles vont se perdre dans l’infini si on ne les fixe pas. Pour obtenir des formes solides, stables, réelles, tangibles dans le plan physique, il faut que le principe féminin accorde sa participation. C’est pourquoi seule la femme, par les émanations fluidiques qui s’échappent d’elle, est capable de donner la substance première qui peut réaliser les projets, les idées, les objectifs divins d’un Initié aux mystères de la Création. Et il se sert de toutes les émanations que les femmes envoient inconsciemment dans l’espace ; grâce à elles, il peut réaliser ses sublimes projets en vue du Royaume de Dieu, d’une nouvelle conscience collective fraternelle évoluée. Aussi, ceux qui n’ont pas compris l’importance du rôle de la femme, qui l’ont méprisé, et n’ont pas travaillé avec elle, n’ont rien pu réaliser parce que c’est grâce à la femme que les idées les plus sublimes ont la possibilité de s’incarner. Ainsi, un égrégore lumineux, c’est-à-dire un corps collectif psychique composé des Idées vertueuses de l’Être universel de lumière, ne peut être réalisé que par les femmes parce que c’est la femme qui doit fournir la matière, les matériaux nécessaires pour qu’il prenne corps, qu’il se matérialise. C’est pourquoi au lieu de toujours servir leurs convoitises et celles des hommes, les femmes doivent se décider à servir la Divinité. La seule philosophie qui, un jour, résistera à tout, qui durera pour l’éternité, est cette philosophie, car elle est issue du Principe de vie Lui-même.   

L’essentiel, c’est que les femmes comprennent que si elles acceptent de consacrer toute cette matière subtile qui émane d’elles, de consacrer tout leur être, toute leur existence au Principe de vie, les anges, les archanges et les esprits lumineux les plus élevés se serviront de cette matière vraiment unique, précieuse, pour préparer les formes de la nouvelle vie harmonisée aux lois d’amour universel, de sagesse, de vérité, de paix et de plénitude sur la terre.

Sources :

Bibliographie : Le masculin et le féminin fondements de la création – 2011 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ;  Le Féminin avenir du monde – 2020 – Marguerite Teillard-Chambon, Pierre Teilhard de Chardin

L’inspiration

Lorsqu’ils s’adressent à un auditoire, certains êtres sont traversés par des courants psychiques très puissants qui agissent magnétiquement sur lui, et souvent on dit de ces êtres qu’ils sont « inspirés ». Cependant, ce n’est pas parce que certains êtres ont le pouvoir de galvaniser des foules qu’ils sont réellement inspirés. On ne peut pas nier qu’ils aient un don, mais ce don n’est souvent que la manifestation de certaines forces et énergies psychiques de nature très inférieure : des intentions ordinaires et parfois véritablement diaboliques qui s’expriment avec une forte intensité. Seulement l’intensité est une chose et la qualité en est une autre. La véritable inspiration a son origine dans le monde divin et détient la qualité, la perfection ; il entre en elle des éléments purs, subtils, désintéressés, lumineux… 

Ainsi, pour devenir véritablement créateur, l’être humain doit faire appel à certaines facultés en lui afin d’entrer en relation avec le monde spirituel pour être effleuré par le souffle de l’inspiration céleste. Cette inspiration ne vient ni par hasard ni n’importe comment et ne visite pas n’importe qui. La seule condition à remplir pour être spirituellement inspiré est de veiller à la pureté de ses états de conscience et de ses comportements. Et quand le terrain psychique est défriché, purifié, l’esprit peut venir quelle que soit la situation et le moment dans lesquels on se trouve.

Pour donner des chefs-d’œuvre inoubliables, éternels, un créateur ne doit pas rester au niveau de sa soi-conscience, mais grâce à la prière, la méditation, la contemplation, s’efforcer d’entrer en relation avec son esprit qui détient la toute-puissance créatrice. Car par lui-même, dans son état ordinaire de conscience, l’être humain n’est pas capable de produire des créations géniales, divines, mais il peut être « visité » par des entités très évoluées qui l’inspirent. L’être humain ne fabrique pas l’inspiration. L’inspiration est un contact, une communication avec une énergie, une Intelligence qui vient des régions spirituelles et qui se sert de l’homme pour exécuter à travers lui ce que lui-même ne pourrait pas faire. D’ailleurs, beaucoup d’artistes décrivent que lorsqu’ils sont inspirés, ils ressentent en eux-mêmes des courants puissants qui leur dictent la façon de composer leurs œuvres.

L’homme ne peut  rien améliorer sur la terre s’il n’a pas su tout d’abord s’élever par la pensée pour contempler d’autres images, d’autres existences qui le dépassent et qui peuvent lui servir de modèles ou de guides. Mais cela sous-entend obligatoirement que l’homme puisse s’évader des réalités terrestres si médiocres, ternes, désordonnées, grâce à la méditation, à la contemplation afin de capter la perfection des régions célestes, puis d’ajuster les choses, les organiser et de s’efforcer à reproduire les modèles sublimes qu’il a contemplés. C’est d’après ces méthodes que travaillaient les Initiés, les fondateurs de religions, les artistes et scientifiques du passé (Mahomed, Platon, Michel-Ange, Fra angelico, Léonard de Vinci, Newton, Shakespeare, Beethoven, Tolstoï, etc.), et pour certains de nos contemporains par leurs réflexions à se concentrer sur des sujets élevés et évolutifs. L’homme est une duplication de l’Esprit cosmique ; aussi, il a la toute-puissance, par sa conscience spirituelle, de créer des merveilles. Et plus il arrive à s’élever vers les régions supérieures, plus il reçoit les codes d’information des Intelligences lumineuses qui « l’inspirent » pour apporter des améliorations bénéfiques pour l’évolution de l’humanité. 

Le degré de beauté qu’un individu peut exprimer par ses pensées, ses sentiments et ses comportements dépend de ce qu’il est ; et s’il a appris à maîtriser et purifier sa conscience, il  témoignera de lui-même « sa poésie » comme la beauté d’un rayon de lumière blanche qui, dans un milieu transparent, apparaît dans tout l’éclat de ses sept rayonnements colorés. C’est pourquoi il est tellement important qu’avant de créer, l’être humain fasse un grand travail sur lui-même pour que sa conscience devienne un miroir qui reflètera la beauté divine. 

Source :

Bibliographie : Création artistique et création spirituelle – 2000- Omraam Mikhaël Mikhaël Aïvanhov

L’imagination forme la réalité

L’imagination façonne et développe les éléments qu’on lui donne ; elle n’est pas une puissance créatrice, mais formatrice. C’est la pensée qui crée, l’imagination qui forme et la volonté qui donne l’impulsion. Aussi, elle peut être comparée à une femme qui a reçu un germe et se met au travail pour mettre au monde l’enfant dont le caractère, les qualités psychiques et physiques correspondent à la nature du germe. 

Si on laisse vagabonder son imagination, si aucune volonté intelligente ne la dirge et la contrôle, elle sera un marécage nauséabond. C’est pourquoi, l’être humain doit fournir à son imagination des idées vertueuses, des images précises, belles, lumineuses, qu’il aura au préalable longuement conçues pour qu’elle s’applique à les concrétiser en leur donnant des formes, des expressions magnifiques. L’imagination travaille avec les pensées et les émotions dont on la nourrit, et si ces états de conscience n’ont été ni raisonnables, ni harmonieux, ni purs, les résultats seront déplorables. Même si pour le moment, on peut difficilement réaliser ce que l’on souhaite pour soi-même et pour l’humanité, il faut persévérer, patienter et continuer à désirer avec l’imagination les meilleures choses. Car l’imagination sait attirer les éléments correspondant aux pensées et aux souhaits jusqu’aux hauteurs les plus sublimes de l’espace.

Il faut donc étudier ce domaine de l’imagination et savoir qu’en la fertilisant divinement, elle mettra au monde des  « enfants remarquables » : la lumière, la bonté, la pureté, la joie, la vérité, la sagesse, l’enthousiasme, la créativité, l’amour, la paix, la tolérance, la bienveillance, l’harmonie. L’imagination est une messagère qui peut aller très loin enregistrer les splendeurs du Ciel et venir ensuite les concrétiser sur la terre ; elle doit donc être utilisée pour se reconstruire soi-même et ressusciter l’humanité entière. Par conséquent, il est très bénéfique d’imaginer que sur toute la terre les individus deviennent fraternels, bons, intelligents, honnêtes, beaux, et que partout règnent l’abondance, la lumière et la joie. Aussi longtemps que l’on est sur la terre, il est vital de présenter à notre imagination les germes de toutes les qualités et vertus du Ciel et dans la prochaine incarnation, toutes ces facultés seront à notre disposition.  

L’art nous révèle que le besoin qu’éprouve tout être humain de devenir créateur ne se limite pas à se reproduire pour la conservation de l’espèce, instinct que possèdent déjà les animaux ; il se manifeste comme un besoin d’aller toujours plus loin, de faire toujours un pas de plus, de remplacer une forme ancienne par une nouvelle, plus subtile, plus harmonieuse, plus parfaite. Chaque créateur reflète le monde intérieur dans lequel il vit. S’il s’est habitué à se concentrer sur le cercle vertueux de la toute-puissance de son esprit, des qualités nouvelles commencent à se former en lui. La pensée, l’imagination, la volonté sont des forces très puissantes que nous pouvons utiliser pour nous transformer, nous améliorer et pour faire un travail de réalisation en projetant dans l’espace des images très belles, harmonieuses, lumineuses, vertueuses.

La Musique des Sphères
Une symphonie grandiose qui retentit à travers les espaces d’un bout à l’autre de l’Univers.

L’imagination ne consiste pas à inventer des choses qui n’existent pas. Au contraire, imaginer, c’est capter les archétypes, c’est-à-dire les modèles parfaits qui existent dans la Conscience cosmique, matrice de toutes les expressions de vie que des Initiés, des fondateurs de religions, des sages ont appelé « la Musique des sphères » ou encore « le Monde des Idées » ; et s’efforcer de les traduire par des applications favorisant l’évolution de l’humanité dans la paix, la lumière, l’harmonie, la créativité, l’interdépendance fraternelle et cosmique et cela dans toutes les sciences (la philosophie, l’éducation, la physique, la politique, l’écologie, l’économie, la médecine, la sociologie, les arts, etc.). Et si dans le plan de la réalisation nous sommes limités, car pour réaliser il faut posséder une habileté, une technique qui ne sont pas données à tout le monde, dans le plan de la pensée, du sentiment, du désir, qui sont les véritables forces, rien ne nous limite. Les circonstances, les situations, les évènements n’en sont que les points d’aboutissement. Conséquemment, l’importance doit être donnée à la qualité des pensées, des souhaits, car du moment que ceux-ci sont inspirés par la sagesse et l’amour du bien et du beau, les résultats seront le reflet de la sagesse et de l’amour du bien et du beau.

L’imagination est un besoin d’aller toujours plus loin, de faire toujours un pas de plus, de remplacer une forme ancienne par une nouvelle, plus significative, plus appropriée. La création véritable commence par la connaissance des lois du monde psychique et du monde spirituel. Cela nécessite d’adopter une nouvelle manière de considérer l’homme en tant qu’esprit et âme, son interdépendance avec l’Univers et les lois qui y sont appliquées et son lien primordial avec l’Esprit cosmique ; ensuite, de s’exercer à mettre en marche les organes de sa conscience supérieure afin de s’inspirer des « idéaux » du monde divin pour accomplir des œuvres pour le bien de toute l’humanité.

Source :

Bibliographie : Création artistique et création spirituelle – 2000- Omraam Mikhaël Mikhaël Aïvanhov

Le rôle de l’imagination

Les sciences ont découvert l’existence d’un potentiel en l’homme qui dépasse la simple notion de raison : la capacité d’imagination. Cette faculté lui permet de se projeter, d’avoir une force et un pouvoir sur lui-même et les circonstances et par conséquent de ne pas les subir, mais au contraire de les dominer et de se reconstruire.

Structure de l’homme :
Superconscience : esprit, âme, intellect supérieur
Écran de la conscience neutre : miroir qui reflète soit la superconscience, soit la conscience inférieure
Conscience inférieure : intellect inférieur, cœur, volonté
© Éditions Prosveta

La véritable imagination, telle que l’enseigne la Science spirituelle et avec laquelle les Initiés travaillent, peut être définie comme une conscience neutre, un miroir situé à la limite des mondes inférieur (les instincts, les états de conscience égocentriques) et supérieur (les Idées divines), où viennent se projeter des images, des entités qui échappent habituellement à notre intelligence et nos sens ordinaires. Certains êtres qui ont su développer des perceptions internes telles que l’intuition savent comment utiliser l’imagination pour recevoir et enregistrer des réalités du monde supérieur afin de les exprimer, les décrire, les réaliser. Si l’homme sait comment travailler sur ses pensées, ses sentiments, il peut arriver tellement à purifier son psychisme que son imagination devient limpide, une pure transparence, et il commence à « voir » dans le monde divin.

Le degré d’évolution d’un être se mesure au fait qu’il a la conscience d’appartenir à une collectivité, à un ensemble beaucoup plus vaste que lui, dont il veille à ne pas troubler l’harmonie par son activité, ses pensées, ses sentiments, ses bruits intérieurs. En outre, il pense aux autres et respecte leur liberté ; il n’a pas de préférences ou de goûts personnels, changeants, relatifs aux partialités et influences de l’époque et de la société. Il se dirige d’après des critères impersonnels et désintéressés qui lui sont dictés par un idéal très élevé, vers un seul but : aider l’humanité dans son évolution spirituelle. Pour avoir cette attitude consciente, il s’exerce longuement à être son propre observateur, à réaliser cet exercice très difficile de « calmer » le mental par le silence intérieur pour pouvoir ressentir, recevoir les vibrations de son esprit.

Le pouvoir créateur de l’homme réside donc plus haut que son niveau de conscience ordinaire ; il se trouve dans sa conscience spirituelle qui se manifeste comme faculté d’explorer, de contempler des réalités qui le dépassent et d’en capter les influences, les éléments en entrant en contact avec d’autres régions de l’espace peuplées d’entités supérieures. Il s’efforce de se lier aux régions célestes afin d’attirer des éléments lumineux qu’il communiquera ensuite à sa création. Ainsi, l’imagination est un pas en avant, une évolution. C’est parce qu’il est habité par cet instinct de création que chaque être évolue, que le Cosmos tout entier évolue, car excepté le Principe de vie tout doit évoluer.

La pensée conçoit, l’imagination forme, la volonté donne l’impulsion. La pensée, l’imagination, la volonté ont pour mission de faire vibrer en l’homme ses cordes les plus spirituelles et de lui donner un élan pour créer une nouvelle vie plus harmonieuse, plus lumineuse. Ainsi, l’art de la vie est fondé sur la compréhension de la loi d’affinité ou de résonance qui permet à chaque individu de rétablir les correspondances harmonieuses de ses corps spirituel, psychique et physique avec la beauté, la puissance, la lumière originelle de l’Esprit cosmique. 

Source :

Bibliographie : Création artistique et création spirituelle – 2000- Omraam Mikhaël Mikhaël Aïvanhov

L’écran de la conscience

Structure de l’homme :
Superconscience : esprit, âme, intellect supérieur
Écran de la conscience neutre : miroir qui reflète soit la superconscience, soit la conscience inférieure
Conscience inférieure : intellect inférieur, cœur, volonté
© Éditions Prosveta

La conscience est un écran ou un tableau d’affichage qui reflète les demandes formulées par la double nature inférieure et supérieure de l’homme. La plupart des gens sont sous l’emprise de leur nature instinctive et égocentrique et leur conduite est justifiée par des arguments fallacieux. D’autres se rendent parfaitement compte qu’ils ressemblent à la scène d’un théâtre sur laquelle toutes sortes de personnages manifestent leurs revendications sans qu’eux-mêmes puissent intervenir pour modifier quoi que ce soit. Et certains, au contraire, sont conscients et travaillent à canaliser et maîtriser leur nature inférieure afin d’être maîtres de leur propre royaume ; ils ont compris que les intérêts des différents corps et organes psychiques et physique en eux doivent converger dans l’intérêt de l’être entier ; alors, ils imposent l’harmonie à tous leurs représentants et quand ils y sont vraiment parvenus, leur conscience devient superconscience. 

La conscience peut être définie comme le lieu où tous les représentants de nos différents organismes physique, psychique et spirituel sont convenus de se rencontrer comme l’Organisation des Nations Unies où les chefs d’État, amis ou ennemis, se donnent rendez-vous pour parlementer. Ainsi, la conscience est une zone neutre où, pour autant que les circonstances le permettent, les éléments et les forces de toutes natures viennent s’exprimer ; et selon le degré d’évolution de l’individu, la nature et le nombre des demandes sont différents.

L’être humain a des racines dans l’Univers entier, car depuis des milliards d’années, il a travaillé dans toutes les régions de l’espace à accumuler des éléments grâce auxquels il a réussi à se former un corps physique, un corps émotionnel, un corps mental, mais aussi les germes d’une supraconscience divine qui comporte les trois corps causal (l’intelligence supérieure), bouddhique (l’amour universel) et atmique (la toute-puissance du Principe de vie). Grâce à ces différents corps, il est en relation avec toutes les régions du Cosmos, et c’est ainsi qu’il arrive à toucher des puissances qui se reflètent ensuite sur l’écran de sa conscience. Quand il regarde sur cet écran, il peut voir parfois, s’il est lucide, que par sa pensée, ses désirs, sa volonté, il a remué des marécages. Et s’il a attiré le Ciel, ce sont des splendeurs qu’il voit apparaître sur son écran, et il s’instruit. C’est ainsi qu’il prend conscience de la réalité des choses, qu’il se rend compte qu’il existe des lois, et il peut alors se décider à devenir plus intelligent, sage, prudent et raisonnable. Car c’est la qualité de ses pensées, de ses désirs et de ses activités qui détermine ce que l’individu sera lui-même. Dès lors, ce n’est pas la conscience qu’il faut changer, mais modifier notre façon de vivre pour se connaître en esprit et en vérité.  

Sources :

Bibliographie : La vie psychique, éléments et structures – 2000 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ; La physiquede la conscience – 2021 – Philippe Guillemant, Jocelin Morisson

Souhaits pour l’humanité

Beaucoup de gens sentent les dangers qui menacent l’avenir de l’humanité et disent que leur plus grande préoccupation est de préserver les environnements pour les générations futures. Pour remédier aux situations alarmantes, des plans de toutes sortes (politiques, financiers, économiques, écologiques…) sont mis en place. Seulement, ces plans ne concernent que le domaine matériel, et l’humanité est toujours dans les mêmes désordres, dans les mêmes  malheurs. Il manque les plans de la conscience spirituelle, de l’esprit qui est le seul à animer et embellir les êtres et les choses.  

L’être humain, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est l’aboutissement d’une longue évolution. Il a fallu des milliards d’années pour que l’esprit de l’homme prenne possession de ses corps physique et psychique, qu’il descende dans ses cellules pour les animer et faire de lui cet être capable d’une volonté libre de penser, de s’émouvoir, d’agir. Mais en apprenant à se manifester de plus en plus dans le plan matériel et à s’y engouffrer, l’homme a perdu contact avec son esprit au point de nier le monde divin dont il ne se souvient plus. 

Cependant, de nombreux théoriciens prennent en considération le plan vibratoire de la matière, c’est-à-dire l’esprit et la conscience qui sont l’origine, la cause de toutes les situations individuelles et collectives. C’est pourquoi la conception mécaniste de l’Univers et des êtres n’est plus recevable. Même si la pensée matérialiste reste très puissante, car il faut du temps pour réussir à intégrer une vision spirituelle, remettre en cause les intérêts privés et changer radicalement les buts, les moyens et les méthodes de travail, on voit apparaître des courants novateurs de l’esprit. Ceux-ci créent une rupture importante dans la pensée humaine, car on continue à penser et à vouloir obtenir des réponses selon la vision matérialiste alors que la vision du monde a changé. Il s’ensuit que l’homme est de plus en plus désemparé pour faire face à des problèmes qui ne peuvent plus se résoudre de façon mécaniste. D’où l’importance de revenir à la science spirituelle et à l’associer aux découvertes scientifiques du xxie siècle pour rétablir le contact avec notre esprit et notre matière (corps psychique et physique). C’est ainsi que chaque individu trouvera sa place en lui-même et que l’humanité trouvera la sienne dans l’Univers. C’est une démarche individuelle et conjointement collective. 

La vie intérieure, vibratoire est primordiale pour la construction du devenir de chacun et de celui de l’humanité. Tous les souhaits et projets doivent donc être envisagés d’un point de vue moral et universel selon les Idées vertueuses d’interdépendance, d’interaction, d’unité, d’harmonie, de lumière qui règnent dans l’Univers. L’humanité est comme un tout petit enfant qui a besoin des impulsions de ses grands frères lumineux pour grandir et s’épanouir dans la Conscience cosmique, c’est-à-dire dans l’amour, la sagesse et la vérité du Principe de vie.  

Il est bon de former des souhaits, d’avoir des projets et de chercher à les réaliser, mais à condition de ne jamais négliger le côté moral de la question. On a le droit de souhaiter être riche, puissant, savant, beau, talentueux, etc., car l’Intelligence cosmique nous a doté de sa toute-puissance, c’est inscrit dans notre structure. Nous ne pouvons donc pas faire autrement que d’être audacieux, intrépide, ambitieux, guerrier, afin de réaliser nos aspirations. Seulement, ces énergies ne doivent pas être employées pour son unique satisfaction, elles doivent être utilisées pour un but collectif, universel d’entraide afin que les autres qui sont dans le besoin (spirituel, psychique ou matériel) puissent être soutenus, soulagés, réconfortés, instruits dans la voie du bien et de l’unité fraternelle. La plupart des gens ne pensent pas à faire intervenir les considérations morales dans leurs projets, leurs désirs, et c’est pour cela qu’à un moment donné toutes leurs ambitions et leurs convoitises les conduisent dans la désolation et les tourments. Toutes les réalisations dans le plan physique sont déclenchées par les pensées, les désirs. Ce sont les vibrations mentales et émotionnelles qui sont les véritables forces. La question est donc de savoir quelle sera la nature des énergies que l’on va produire. Si elles sont dictées par des vices, il faut s’attendre à beaucoup de souffrances et de désillusions. Si les pensées, les sentiments sont inspirés par les Idées morales de l’esprit, les résultats seront lumineux. Par conséquent, la science morale de l’esprit doit être mise à la première place dans les programmes éducatifs afin de former une nouvelle génération d’enfants heureux, sains de corps et d’esprit.

Même à la place modeste où l’on se trouve, on peut contribuer au bien de toute l’humanité par des pensées, des sentiments, des comportements positifs, encourageants, chaleureux, bienveillants, des intentions où tous sont désireux de travailler dans la concorde, l’amour désintéressé, le partage, la joie d’être ensemble et de participer pour le bien de tous, pour une cause lumineuse, universelle en interaction avec les Intelligences de l’Univers qui vivent dans la lumière, l’amour, la pureté, la sagesse, la joie, la paix, la créativité… Ainsi, chacun construit des ponts, des communications pour que la perfection, la richesse, la beauté du Ciel descendent sur la terre. Tout ce que l’on souhaite, tout ce que l’on imagine pour son bien et celui de l’humanité est déjà réalisé dans le plan vibratoire, et si on persiste dans ces désirs vertueux de fraternité, d’universalité, de bienveillance, de bonheur, de sacrifice, d’amour désintéressé, etc., ces réalisations qui n’existent encore que dans le monde spirituel, vont de plus en plus s’installer dans les consciences et se cristalliser dans le plan physique. Certes, les effets de la méthode spirituelle sont très longs, mais toutefois immuables et éternels. 

Sources :

Bibliographie : La vérité, fruit de la sagesse et de l’amour – 2000 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ; De l’esprit à la matière – Comment les pensées se matérialisent – 2019 – Dawson Church