L’hérédité lumineuse de l’homme

Un quasar primordial logé au centre d’une galaxie
© Wolfram Freudling et al. (STECF), ESOESANASA

Le premier mouvement de la Création, ou de l’Univers, est décrit par les sciences et les religions comme une puissante vibration lumineuse. À partir de cette Lumière primordiale, polarisée en deux principes complémentaires (énergie/matière pour les physiciens ; esprit/corps pour les théologiens) sont créées toutes les créatures et créations et aucune d’entre elles n’existe en dehors en tant qu’entité séparée. Tout est interdépendant et interactif dans l’Univers. Les sciences témoignent que l’Énergie originelle contient les principes fondamentaux et les codes d’information pour toutes les expressions de vie ; elle est la Conscience du Cosmos, la matrice originelle. Par conséquent, toutes les entités qui vivent dans l’Univers portent en elles-mêmes les caractéristiques génétiques de la Lumière originelle.   

Ainsi, à l’échelle atomique, l’être humain dans sa quintessence est la répétition de l’Univers et de son Créateur. C’est pourquoi l’Univers est un macrocosme et l’homme un microcosme. Les « organes » de l’Univers et de l’homme sont analogues par les lois et les fonctions qui les régissent et qui les mettent en relation. Bien entendu, il ne faut pas chercher l’équivalent exact de l’anatomie de l’être humain dans l’Univers ; il s’agit d’essences, d’énergies. Et par la loi de résonance, l’homme peut toucher dans l’espace les forces, les centres et les mondes qui ont leur correspondance en lui. 

Lorsqu’un être a éveillé sa conscience spirituelle, son aura est d’une splendeur extraordinaire comme des feux d’artifice, vaste, puissante, lumineuse, avec des vibrations intenses et des couleurs splendides. Grâce à l’irruption de son corps spirituel, nommé corps de gloire ou corps d’immortalité, il atteint d’innombrables régions de l’Univers doté d’une compréhension des choses qui n’est pas une compréhension intellectuelle. 

Dans l’Ancien Testament, les Psaumes mentionnent 82.6 : « Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très Haut. ». Il en résulte que les hommes sont des divinités, ils sont donc bien plus que leur apparence physique et possèdent des facultés extraordinaires, car ils sont fils du Très Haut, l’Inconnaissable, et donc, par filiation, ils portent en eux le germe de sa perfection, que la science initiatique nomme le « corps de gloire ». En développant ce germe parfait, les hommes seront comme Lui, créateurs dans la lumière, avec la lumière et pour la lumière. Il ne faut jamais oublier que la destinée de l’être humain est parmi les plus glorieuses. Dieu l’a créé pour qu’il vive dans l’harmonie, dans la lumière, pour qu’il manifeste l’amour, la sagesse, la puissance. Et s’il est si difficile d’atteindre cet état de perfection auquel nous sommes prédestinés, c’est parce que nous sommes sous l’emprise de nos instincts inférieurs, égocentriques, malsains. Tant que l’homme n’est pas instruit de ses facultés supérieures, tant qu’il ne s’observe pas lui-même afin de maîtriser ses instincts inférieurs, il ne peut ni développer ni manifester ses potentialités divines.

Chaque être humain est à son insu le dépositaire de tout le savoir de l’Univers. Cette sagesse qui est déposée très profondément en lui, ne bouge pas, ne vibre pas. Les conditions ne lui en sont pas données car ses organes spirituels ne sont pas éveillés, et ce savoir lui reste inaccessible. Conséquemment, il a tout un chemin à parcourir pour ressembler à la perfection de l’Esprit cosmique. C’est pourquoi l’existence de l’homme ne prendra réellement un sens que lorsqu’il entrera en contact avec son Moi supérieur et, par ce lien, communier avec le Créateur en même temps qu’avec le Cosmos qu’Il a créé. 

Sources :

Bibliographie : La lumière, esprit vivant – 2000 – Omraam Mikhaël Aïvanhov ; Le corps de Gloire – 2022 – Jean-Yves Paulin ; L’homme de lumière dans le soufisme iranien – 1987 – Henry Corbin

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